Faite le choix du système éducatif canadien

Enseignement explicite
July 6, 2024 by
Faite le choix du système éducatif canadien
Catherine Hamel
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Réviser quotidiennement

L'objectif est de renforcer les connexions neuronales créées par les nouveaux apprentissages. Nous expliquons aux élèves qu'en parcourant régulièrement le chemin tracé dans leur cerveau, nous entretenons ce chemin.

Cela permet aux élèves de réaliser des tâches complexes sans surcharge cognitive, en automatisant le rappel des informations. 

2
Morceler les contenus

Étant donné que la mémoire de travail du cerveau humain est limitée, il est important de : 

  • Présenter toute nouvelle matière de manière fractionnée ;
  • S'assurer que cette matière est bien maîtrisée avant d'ajouter d'autres informations.

Par exemple, dans une séance de 3 heures, il serait judicieux de diviser la matière en segments de 15 minutes d'exposés, suivis d'une courte activité pour vérifier la compréhension. Cela peut être fait à l’aide de quiz, d’exercices papier ou interactifs, ou de jeux. Ensuite, un deuxième exposé de 15 minutes peut être présenté pour compléter le concept, suivi des mêmes étapes de vérification de la compréhension.



Questionner 

Les questions fréquentes aident à mesurer le niveau de compréhension des élèves. Une bonne stratégie pourrait consister à : 

 Poser une question au groupe ;
 Prendre une pause de 3-4 secondes ;
 Demander à quelqu'un de répondre.



4
Offrir des modèles

La "modélisation" peut prêter à confusion pour les enseignants, certains pensant qu'il s'agit uniquement de créer des modèles à suivre (modéliser) plutôt que de façonner activement et progressivement les compétences des élèves (modeler). Les deux pratiques sont importantes.

5
Guider la pratique

Les enseignants efficaces consacrent beaucoup de temps à la pratique guidée, qui consiste à : 

A. Récapituler
B. Expliquer
C. Synthétiser la nouvelle matière pour assurer le transfert dans la mémoire à long terme.

Il est essentiel de consacrer un temps considérable à cette stratégie. 

6
Vérifier la compréhension

Demander aux élèves s’ils ou elles ont des questions après une période et considérer qu’ils ou elles ont bien compris si aucune question n'est posée serait une pratique pour le moins inefficace. Pourquoi ?

Les enseignants les plus efficaces vérifient la compréhension à l’aide d’un test diagnostique rapide administré après chaque étape de l’apprentissage (comme expliqué au point 2). Vérifier la compréhension est un arrêt nécessaire dans le « flux d’information » qui permet d’ajuster sa planification selon les besoins des élèves.

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Fournir un étayage

L'étayage est comparable à un échafaudage installé autour d'une structure en construction, que l'on retire lorsque cette structure est suffisamment solide pour tenir seule. En enseignement, ce soutien temporaire à l'apprentissage prend les formes suivantes :

  • Modelage : faire avec l'élève en posant des questions sur sa démarche;
  • Démonstration : verbaliser son discours intérieur;
  • Rappels visuels : utiliser des pictogrammes, par exemple;
  • Liste de vérification : fournir une liste à cocher et à consulter après l'exécution pour éviter les oublis.

8

Favoriser la pratique autonome

Pour favoriser la pratique autonome, annoncer que les exercices donnés entre les cours ont pour but de consolider les apprentissages (comme le sentier en forêt que l’on entretient par le simple fait d’y passer régulièrement). 

Annoncer que le but est d’automatiser certains apprentissages (dites lesquels) dans le but de libérer de la mémoire de travail. L’élève doit savoir que son cerveau est plastique et qu’apprendre le modifie.

9

Récupérer de façon espacée

Faire l’effort de récupérer en mémoire une information récemment apprise permet le stockage de cette information en mémoire à long terme. Plus on s’entraîne souvent à réactiver cette information, plus les connexions entre celle-ci et les prochaines notions se feront facilement.

Viser un haut taux de réussite

Des recherches récentes en neurodidactique suggèrent que, pour qu'un apprentissage soit considéré comme réussi, le taux de réussite des tâches liées à cet apprentissage doit être d'au moins 80 % (Masson, 2020). 

Cela signifie que les élèves doivent maîtriser la grande majorité des compétences et des connaissances enseignées pour assurer une compréhension solide et durable. En atteignant ce seuil de 80 %, les élèves sont plus susceptibles de transférer et d'appliquer ces connaissances dans des contextes différents et plus complexes.


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